"Ton regard"

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Ton regard m'enlève quelque chose, il joue avec, il l'abîme et le repose.

Tes prunelles, juste un instant et j'ai compris.

Ne t'en fait pas, ta peau meurtrie ? Ce n'est pas moi.

Nous sommes semblables de part l'esprit mais, différent de part l'habit.

Vide de sens, avide d'amour, contemple en silence, amertume devant le réel.

On se bouscule pour imaginer, la souffrance ou la gaieté, tous nus devant l'éternel.

Je crois que je crois en toi, animal innocent, coupable de rien si ce n'est d'exister.

Depuis bien longtemps d'ailleurs, sur tes pas j'ai marché et devine quoi ?

personne ne m'a ôté l'idée de t'enchaîner.

Et soudain il y a la putréfaction, la stupéfaction, la culpabilité d'être de cette race bien plus « animal » que la tienne.

Tes yeux sonnent l'alarme, ce tableau vous montre la clé.

Aucun double pour celle ci, la serrure de l'humanité attend de se faire pénétrer.

Impatiente. Rouillée.

Est ce que tu vois la rive ?

Entre le vent et l'illusoire

Entre l'amour et le trottoir

Entre nos crimes et puis vos cris

Entre la caresse d'une gifle et la gifle d'une caresse, que ce primate m'inflige

Regard de feux mon âme culpabilise ça se bouscule sous les sentiments

On n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace, on apprend pas au jeune humain à faire état de grâce.

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- Pablo